Les personnes dites grosses sont celles « Qui dépassent la mesure considérée comme moyenne, normale » dans notre société occidentale. Cette communauté est comme sa représentation dans l’art, minoritaire. Néanmoins, à la Renaissance la représentation des corps a évolué. Les artistes redéfinissent les idéaux esthétiques de l'Antiquité grecque, ayant eu un impact significatif sur la conception de la beauté. Ainsi, des artistes tels que Paolo Véronèse, dans La Toilette de Vénus ou encore Sandro Botticelli dans Le Printemps, ont dépeint des femmes plus rondes. Aujourd'hui, dans le secteur de la mode, de nombreuses marques se prétendent inclusives. Pour que celles-ci le soient, les personnes rondes doivent se reconnaître à travers les vêtements, les égéries, ainsi que les valeurs de la marque. L’art et la mode sont deux domaines omniprésents dans nos vies. Tout comme les notions de normes sociales et esthétiques, les influences médiatiques et les idéaux de beauté, constituent divers facteurs qui pèsent sur la perception sociale des personnes grosses.

L’art est le miroir de la société. Il reflète les valeurs, les émotions, la mentalité et les préoccupations d’une époque donnée. Parmi toutes ces notions, ce qui captive par ailleurs l’attention de l’artiste et celle de ses spectateurs à travers les siècles, est le sujet de la normalité. La normalité se définit comme un état, un caractère de ce qui est conforme à la norme. Et tout ce qui est conforme à la norme témoigne d’une certaine sécurité, d’une stabilité. La norme étant un concept beaucoup trop vaste à explorer, je souhaiterais orienter ma vision sur la représentation occidentale de la rondeur dans l’art. Malheureusement la grossophobie persiste encore aujourd’hui. Elle est le fruit d’une norme stricte, rigide. Et le terme gros, qui au départ était utilisé afin de décrire un type de corps, prend une tournure péjorative. La rondeur est mal vue et les individus aux corps gros voire obèses subissent de la discrimination. Désirant traiter cette thématique, j’ai souhaité développer une collection montrant toute la beauté de la femme ronde, Cette future collection engagée s’articulera autour de trois axes: Mal-être , Renaissance et Préciosité. A travers mes axes je souhaite montrer une constante amélioration, voire une transformation de la situation de ces femmes en le symbolisant comme, la sensation de mal-être ainsi que d'emprisonnement qu’elles doivent ressentir en tant que proie d’un système où règne la minceur. Puis, leur donner comme un second souffle, une quasi renaissance d’un être stigmatisé qui reprend confiance en lui. Enfin, prendre en considération la valeur que procure ce type de corps et en définir une certaine préciosité, une apothéose de l’amour envers notre corps. 

La démarche derrière de cette petite série de photos est de mettre en avant une certaine séduction voire une érotisation du corps à travers des courbes féminines. J'ai voulu avant tout célébrer la diversité corporelle en mettant en scène différents types de corps pulpeux. Le but de ce shooting a été également de mettre en avant des atouts physiques de la femme, malgré la marginalisation qu'elle subit impétueusement dans notre société sur son corps. 

Ces clichés photographiques ont été réalisées avec le consentement de mes camarades de classe. 

Mon sujet, traitant de l'art et de la mode, j'ai donc décidé de réaliser un magazine à la croisé de ces deux univers. En effet, mon objet résulte d'une fusion entre un programme de musée et un magazine de mode.  De ce fait, pour remplacer les publicité que nous voyons fréquemment dans les magazines, j'ai opté pour la valorisation de tableaux ayant un lié avec ma thématique de mémoire. Par ailleurs, j'ai aussi imaginé emballer mon magazine avec du papier bulle dans le but d'évoquer l'emballage que les conservateurs de tableaux utilisent afin de protéger les œuvres des musées.